Interprétation d'un tableau



L'abstraction qui se dégage d'une toile non-figurative est mentale et s'offre à l'imagination du regardeur.
Je remercie Monsieur Jean-Claude Le Pallec de m'en donner un si bel exemple.

Je vous livre son récit concernant le tableau N°111 créé en mai 2017 :

"J'ai immédiatement craqué devant votre tableau qui semblait si bien m'attendre.

 En premier ce sont ses couleurs dans leur harmonie, leurs nuances, leur matière, leurs contrastes qui m'ont accroché. Si comme je le pense, votre intention créatrice était d'obtenir un tel relief, vous avez pleinement réussi.
A le regarder, à m'en imprégner, à le prendre comme objet de méditation, j'y ai ajouté une interprétation de l'Evolution Créatrice d'Henri Bergson ou de la même veine du Phénomène Humain du Père Teilhard de Chardin.

Je vous invite à rentrer dans le tableau (…. qui )se lit de gauche à droite formant une sorte de spirale et lui imprimant ainsi une certaine dynamique. J'en fais partir la lecture en haut à gauche : un jaune clair suivi d'une tâche bleue foncée, épaisse et bien matérielle : l'éclair étincelant d'une forge créant la matière et pas encore le vivant. 

Il se passe ensuite une phase brillante puis une phase sombre avant de voir s'en échapper un bonhomme à la tête brouillonne qui court de toutes ses jambes : de la matière a jailli le vivant et même un être pensant.
Il va occuper la Mésopotamie comme en atteste la tête de lion, trônant en bas à droite du tableau dans une posture d'alignement assyrien. Au-dessus une forteresse ou le Temple de Jérusalem ? Des hommes en armes en sortent, tout en haut à gauche des cadavres se sont levés et vont passer sous une arche et entrer dans la lumière.

Belle illustration de l'hominisation préfigurée par le Christ devenu l'Alpha et l'Omega comme le sous-entendait le philosophe Henri Bergson et l'affichait le jésuite Teilhard de Chardin.

Le défaut de ce condensé est son caractère nécessairement abrupt."
                                                Courbevoie, 24 décembre 2018


Mr Jean-Claude Le Pallec a acheté ce tableau en décembre 2017 lors d'une exposition à Beaugency. 
 
Je suis heureuse de lui apporter cet espace de liberté dans lequel il se promène sans directive.

B.B.Paris, 29 décembre 2018.

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